vendredi 20 décembre 2013

Ratbomb - Lowcost gangstas (2013)

Warning : play this album and you'll immediately get caught in a whirlwind of trashy grind crust and for the 20 next minutes you'll be seen headbanging with a stupid smile on your face.  
Lowcost gangstas is the second explosive album of the french grinder gang from Stasbourg called Ratbomb. and it's as cool as the first one (reviewed on Blasting days HERE). no big differences from the previous album but that's fine with me. you'll get the grindpunk drumming,  the crusty trash / crossover riffs grinding their way to your brain. the old school vocals are again very dynamic, adding some more energy to some already frenetic songs. it seems that they are not really well known in the grind / punk circles outside of France but I wonder why because their two albums are really excellent, at the same time punishing and fun.

discover it on their Bandcamp.

and, if you understand french, read the interview we did by mail :

-Est-ce que vous pouvez revenir rapidement sur la naissance de Ratbomb ? c'était quoi le projet à la base?

David : Ratbomb est constitué de 5 personnes : Gralex (chant), Ludo (batterie), Antoine (Basse & chant), Max (Guitare et chant) et moi-même (Guitare et chant). Le line-up actuel est issu de notre ancien groupe de Death Metal. Lassé de ce registre qui ne correspondait plus à ce que nous voulions faire, nous nous sommes lancés en novembre 2010 dans l’idée de faire du Grind teinté d’influences Crust, Hardcore, Sludge ou même rock’n’roll. Bref, un registre plus en adéquation avec nos goûts et aspirations en matière de musique.

Après avoir travaillés quelques mois sur des morceaux, sorti en février 2011 une petite démo en ligne intitulée «A few minutes of dirty rage », notre baptême du feu en concert a eu lieu en juillet de la même année, en ouverture de Misery Index. Depuis, nous avons fait notre bout de chemin, deux albums, des concerts en Allemagne, Suisse et République Tchèque et surtout des tas de rencontres.

-je dirais que votre dernier album Lowcost gangstas est dans la continuité du précédent, bien old school grind, avec un côté crustpunk bien présent, comment vous voyez ça?

L’avis que tu te fais de ta propre musique est toujours différent, ça me paraît tomber sous le sens. De mon point de vue, « LowCost gangstas » est plus mature, plus travaillé et plus violent que « Natural born grinders ». Je dirais néanmoins que ce dernier a l’avantage de la spontanéité, mais je le trouve plus imparfait, dans l’interprétation notamment, avec le recul. Et en toute honnêteté, il y a des morceaux sur cet album que je ne peux plus écouter haha.

-quelques mots sur la création de Lowcost gangstas justement ?

Il a été composé et travaillé plus « collectivement » que son prédécesseur, je pense que ça doit le rendre plus cohérent. De plus, nous avons eu le temps de jouer en concert tous les morceaux qui sont dessus, ce qui nous a permis de les travailler, les améliorer et mieux les maîtriser.

Par contre, concernant son enregistrement, nous avons dû travailler très vite. Nous nous étions vu proposer un concert à Strasbourg avec Blockheads et Chiens le 30 mars 2013. Impossible de louper cette bonne occasion de sortir l’album : un concert dans notre ville, avec deux groupes que nous adorons, notamment Blockheads qui a été une de grande source d’inspiration, et organisé par l’Eastern Blasting Crew, association d’amis à nous dont le fondateur, Sam le chti – la bise au passage -, s’occupait de la coproduction de l’album avec son label, EBC Prod.

L’enregistrement a donc débuté le 2 janvier, dans des délais plus que courts : mixage, mastering, pressage, livraison. Au final, les CDs sont arrivés dans la semaine avant le concert !

-De quoi parlent vos textes ?
Sur le premier album, c’était des textes enragés teintés d’idéalisme et d’indignation d’un côté, et une apologie de la fête et de l’alcool de l’autre. Sur le second, nous traitons de sujets « sérieux », globalement en rapport avec les comportements humains que nous voyons autour de nous, mais de façon très cynique. Le titre « LowCost Gangstas » est assez explicité en la matière. Il peut aussi bien parler de nous 5 que de beaucoup de « révoltés » dont la colère mène au ridicule.


-en concert Ratbomb ça donne quoi? Des choses intéressantes à raconter sur vos dernières dates?

En concert, on crie, on saute, on fait des blagues et parfois des bides. On a le sourire quand il y a du monde et que ça bouge dans tous les sens mais on l’a aussi quand il n’y a pas grand monde et que c’est plat. En juin prochain ça fera 5 ans que l’on joue tous les 5, ce qui fait un sacré bout de chemin ensemble pour des jeunes ayant entre 22 et 24 ans. Ayant fait des concerts merdiques (on appelle ça des plans gaufre) comme d’autres extraordinaires, on a appris à avoir le sourire et à être complices à chaque date.

Sur nos derniers concerts, une belle anecdote date de juillet. Nous avons joué en 1ère partie de Brutal Truth à Nancy. C’est un groupe que j’adore et qui était à l’affiche de mon 1er concert de Grind, en 2008. Pendant notre concert, je voyais leur chanteur, Kévin Sharp, qui ne décrochait pas et semblait apprécier notre set depuis son stand de merch. En sortant de scène et en entrant dans les backstages, les 4 gars de Brutal Truth nous ont applaudis et félicités. Ca a eu le mérite de me faire plaisir.

Sinon en septembre nous avons joué à Paris, et Antoine et moi nous sommes perdus pendant plus de deux heures et demie en cherchant la salle à pied, après nous être trompés de métro. Du coup nous sommes arrivés moins d’une heure avant le concert. Le genre d’histoire qui ne fait rire qu’une fois terminée.


-vous avez commencé à composer des nouveaux morceaux? Il faut s'attendre à quoi?

En toute honnêteté, très peu, et ce pour une raison simple : nous sommes adeptes de la composition collective, et Antoine vient de passer 9 mois dans le sud de la France, ce qui a grandement compliqué la donne. Il vient de rentrer, ce qui va faciliter les choses, d’autant que nous sommes très motivés. Les nouveaux morceaux devraient être dans la veine Ratbomb, je ne sais pas quoi dire d’autre !

-Qu’est-ce que vous avez de prévu pour 2014 ?

Pour l’instant, un concert à Strasbourg le 22 février et un autre à Sault-lès-Rethel dans les Ardennes le 8 mars. Nous allons travailler sur de nouveaux morceaux dans l’idée de sortir un EP ou un split dans l’année. Rien de défini, on va travailler et agir comme cela viendra. Et en août 2015 nous avons prévu une tournée à Cuba, on a le temps d’ici là, mais on est déjà bien excités.

-Le grind ça représente quoi pour vous? Qu’est-ce qui vous a attiré dans le grind à la base ?

Le Grindcore est un style de musique, un univers musical et humain qui n’a pas de semblable. Le fait que ce style soit irrécupérable commercialement parlant lui permet de conserver son authenticité. C’est certain, le Grind n’est pas un style homogène et tous les groupes n’ont pas les mêmes influences et ne me plaisent d’ailleurs pas autant. Je préfère les groupes de Grind aux influences Crust et Punk plus que ceux aux influences Death Metal. Mais dans tous les cas, « tant qu’ça blaste », que ça ne tricote pas et que ça ne dure pas trop longtemps, j’y jette une oreille.

Ce qui m’a attiré, personnellement, au-delà de cette authenticité, c’est la violence qui se dégage de ce style de musique. Pas de la brutalité, vraiment de la violence. La musique en tant qu’exutoire, venant de personnes pacifiques mais en colère. Etant également comme ça, j’ai vite été touché par ce style de musique.


-C’est qui les groupes qui vous inspirent ou vous ont inspirés ? Vous avez l’impression de faire partie d’une « scène » ?

Il y en a beaucoup, alors je citerais pèle mêle ceux qui m’ont marqué dans le registre Grind, Crust et/ou Hardcore les dernières années, sans vouloir être exhaustif : Blockheads, Weekend Nachos, Coke Bust, Cursed, The Afternoon Gentlemen, Chiens, Magrudergrind.

 Quant à l’impression de faire partie d’une « scène », j’aurais tendance à dire oui tout en refusant de définir exactement ce qu’est une « scène ». En tout cas, sûrement pas une « attitude », une « morale » ou quelque-chose d’autre d’aussi codé et fermé. La musique Grind ne l’est pas, on ne va pas demander à ses acteurs de l’être. Ce qui m’intéresse, c’est la musique et ce qu’il y a de bons dans chaque personne que je rencontre, pas les polémiques et les jugements. Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise ;)

-Quelque chose à ajouter pour finir l'interview ?

Je te remercie de m’avoir accordé la parole Dennis, ainsi que pour ta chronique de notre dernier album. Je passe le bonjour à tous nos copains en France et ailleurs, j’ose espérer qu’ils se reconnaîtront. A bientôt sur scène ;)



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